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Discussion autour du livre d'Anthony Galluzzo, avec Nikos Smyrnaios.
Elon Musk et Jeff Bezos aujourd’hui, Steve Jobs et Bill Gates hier, Thomas Edison et Andrew Carnegie un siècle plus tôt… De nombreuses célébrités entrepreneuriales peuplent nos imaginaires. Ces grands hommes seraient des créateurs partis de rien, des visionnaires capables d’imaginer des innovations révolutionnaires, des génies aux capacités hors du commun. Régulièrement, un même miracle semble se produire : un être d’exception pénètre un marché et le révolutionne. Il y provoque la création destructrice et bouleverse un ordre que l’on croyait immuable. Dans le grand roman de notre économie, les entrepreneurs sont ces héros qui sortent l’humanité de sa torpeur et lui permettent de faire des bonds en avant sur la route du progrès. Dans ce livre, Anthony Galluzzo s’attache à défaire cette mythologie, à comprendre ses caractéristiques et ses origines. Il montre en quoi cet imaginaire fantasmatique nous empêche de saisir la dimension fondamentalement systémique de l’économie et contribue à légitimer un ordre politique fondé sur le conservatisme méritocratique, où chaque individu est considéré comme pleinement comptable de ses réussites et de ses échecs.
(Le mythe de l’entrepreneur, défaire l’imaginaire de la Silicon Valley, d’Anthony Galluzzo, éd. Zones, 2023)
Projection en avant-première du documentaire d'Adrien Bellay (tarifs habituels du cinéma), suivie d'une discussion avec Antoine Ruiz-Scorletti (Roselab), Juliette Rozières (Picojoule), Adrien Gautier (Makers & Co), animée par Marie Boillot et Fabien Estivals (Ma Bibliothèque d'Objets), et Lilian Chardon : Lowtech et résilience pour un avenir désirable.
La low-tech est une démarche écologique et locale, qui consiste à concevoir ou à diffuser des techniques et des savoir-faire simples, durables et accessibles à tous. Un groupe de citoyens se bat pour démocratiser cette approche. Pour s’alimenter en énergie, réparer les machines de leur quotidien ou bâtir leur propres moyens de production, dans l’agriculture ou l’industrie. Avec des outils à portée de chacun d’entre nous…
LOW TECH (Adrien BELLAY - documentaire France 2022)
Notre avenir sera low-tech. Mais c’est quoi la ou le low-tech ? Pour le savoir on ne peut que vous conseiller de venir à cette soirée, bien sûr, rencontrer les intervenants, et voir cet excellent film qu’Adrien Bellay a réalisé sur plusieurs années en sillonnant la France entière. Eh oui, pas facile de trouver les bonnes personnes, elles sont éparpillées et pratiquent la low-tech à des degrés divers. Ce qu’on apprend dans le film, c’est qu’il s’agit plutôt d’une démarche très critique des nouvelles technologies, qui s’oppose au hight-tech parce que ce n’est pas ça qui nous permettra de conserver une planète viable, ou de faire face aux pénuries d’énergie.
Et c’est assez jouissif, car, enfin, le portable, le numérique, l’électronique ne sont pas tout dans la vie, il existe autre chose. Comme apprendre à scier du bois, à monter une douche avec trois fois rien et qui consomme très peu d’eau. Ou une voiture hyper économe en énergie, et en matière. Les protagonistes de Low tech se réapproprient des savoir-faire simples, utilisent la technologie à bon escient, fabriquent eux-mêmes ce dont on a besoin, transmettent à leur tour, revoient leurs priorités. C’est ça leur crédo. Et à voir leur mine épanouie, ils ont sans aucun doute raison.
WildBits, performance audiovisuelle en temps réel, rythmée et hypnotique. Techno, 3d temps réel, rythmes, séquences et mouvements sont les ingrédients avec lesquels on joue (d'une durée d'environ 1h).
Projection unique du documentaire de Youssr Youssef, suivie d'une rencontre en visioconférence avec la réalisatrice, journaliste et ingénieure statisticienne (tarif unique 4,5 €)
Entre collaboration et résistance, confronté aux premiers enjeux modernes de la collecte de données en masse, la trajectoire étonnante de René Carmille n'a encore jamais été racontée... Son héritage est pourtant majeur, les questions qu'il soulève le sont tout autant. Sous l’Occupation, le polytechnicien René Carmille est le précurseur de l'usage massif des données en France : c'est lui qui a mis en place et dirigé le Service national de statistiques (SNS) qui deviendra plus tard l'INSEE, c'est aussi lui qui a inventé notre numéro de sécurité sociale.
Les élections françaises de 2022 ont été l'occasion pour beaucoup de tester le vote par internet : Neovote pour les primaires présidentielles (EELV, LR, Primaire Populaire) mais aussi Voxaly-Docaposte pour le vote des français de l'étranger. Ces deux systèmes ont pourtant des failles parfois graves.
Cette présentation abordera les travaux de mon équipe sur les failles de Neovote qui remettent en question l'authenticité des résultats pour les primaires. Au-delà de la possibilité de modifier arbitrairement le résultat de l'élection (de la part des organisateurs du scrutin), même un tiers aurait potentiellement pu désanonymiser une partie de l'électorat.
Je parlerai enfin du contexte institutionnel qui permet ces pratiques et fait qu'elles se normalisent, allant des difficultés du système juridique à se saisir de telles affaires au recours à ces prestataires de service externe par des institutions publiques comme les ministères ou l'INRIA, alors que des alternatives open-source de qualité existent et sont même développées en interne à l'INRIA même.
Des empreintes digitales à la reconnaissance faciale, les systèmes d'authentification biométriques tiennent souvent moins d'un an avant d'être hackés. Même quand ils résistent aux side-channels, la variabilité humaine intrinsèque cause des taux d'erreurs dépassant généralement les 1%. Pourtant, 50% des utilisateurs de smartphones utilisent ces technologies. Comment pouvons-nous expliquer cette adoption massive malgré les insuffisances en sécurité ?
La facilité d'utilisation par rapport aux mots de passe et la promotion de ces technologies par les vendeurs de smartphone - Apple en premier dès 2013 - fournit une première explication. D'autres facteurs doivent cependant rentrer en considération, le premier étant la représentation culturelle. De Minority Report aux séries policières, la fiction façonne la compréhension populaire de la technologie, et les méthodes biométriques y sont dépeintes comme le nec plus ultra de la sécurité. Si on peut y voir le technosolutionnisme de la science-fiction, on doit aussi soulever l'influence possible d'une propagande policière (ou copaganda). Au-delà de l'intérêt direct pour la police (en facilitant le déverrouillage des smartphones), cette représentation participe à la légitimation des techniques de sciences criminelles et des mécanismes de surveillance (comme la reconnaissance faciale par IA en vidéosurveillance).
Black-Box != Algorithmiques ? L'impact grandissant des décisions algorithmiques sur nos vies rend la question de la régulation algorithmique saillante. Dans cette présentation pas super optimiste, nous nous demanderons qui peut se charger d'implémenter un contre-pouvoir. Nous verrons les limites d'une approche d'auto-régulation où les opérateurs des algorithmes promettent de se contrôler eux mêmes. Nous verrons ensuite qu'une régulation externe se heurte à une difficulté majeure: observé de l'extérieur, un algorithme est une boite noire. Est-il dans ce cas possible de réguler le comportement de cette boite sans rien y comprendre ? Et quel comportement contraindre ? Est-ce une bonne idée d'imaginer des algorithmes qui contrôlent les algorithmes qui nous contrôlent ?
Tributaires du contexte économique et politique mondial, les GAFAM subissent des turbulences en raison de l’instabilité et l’incertitude qui caractérisent la conjoncture actuelle : baisse de rentabilité, plans sociaux et renforcement de la régulation publique de leur activité. Cependant, ces turbulences ne sont pas de la même nature et ampleur pour tous les protagonistes car elles dépendent de nombreux facteurs qui sont propres à chacun. Par ailleurs, malgré la multiplication des contraintes nouvelles, les paramètres opérationnels fondamentaux de ces entreprises demeurent inchangés. Aussi, la conjoncture compliquée ne remet pas en cause leur emprise structurelle sur toutes les activités humaines qui ont trait au numérique, c’est-à-dire la quasi-totalité de notre vie sociale et économique, ce qui leur confère un pouvoir extraordinaire et leur assure un avenir profitable.
Un essai-enquête unique sur le sexisme et les discriminations que le numérique encode dans nos vies. Une véritable somme, à la fois documentée, concise et accessible. Une contre-histoire féministe du numérique sur le modèle des Grandes oubliées de Titiou Lecoq (Technoféminisme, éd. Grasset, 2023)
« Règle 30 : il n’y a pas de filles sur Internet. » Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l’accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu’à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l’industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme.
On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d’expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois « célibataires involontaires », multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes – harcèlement, divulgation d’informations personnelles et d’images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde.
On y croise la route de l’auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D’Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d’objets qu’à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l’œuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu’ils s’étendent, des premiers espaces connectés jusqu’au champ de l’intelligence artificielle.
Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d’un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d’algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l’entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l’architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes.
Table ronde animée par Nikos Smyrnaios, avec Celia Izoard, Mireille Bruyère et Fabien Lemozy. Dans quelle mesure le numérique participe-t-il à l’actuelle ruée sur les métaux ? Avec l’apparition des plateformes de livraison, que modifient ces nouvelles organisations du travail ? La sobriété réelle, un anti-productivisme ?…
Projection de Derniers Jours à Shibati et performance cithare et électro SANG-YIN (tarif unique 10 €).
SANG-YIN 丧阴 , c’est la rencontre de deux artistes aux univers singuliers, un dialogue sensible entre DJ No Breakfast, ses field recordings, des capsules sonores de la vie quotidienne enregistré lors d’un voyage en Chine, ses remixes d’archives sonores chinoises, de la musique électronique, ambient ou industrielle, et la cithare de Jiang Nan qui grogne, chante, bruisse, scande… tantôt cristalline et mélodieuse, tantôt bruitiste et expérimentale. Des histoires, des couleurs, des émotions, des sensations : un voyage vertigineux et sensible en Chine contemporaine, du pourpre au noir. https://jiangnan-cithare.fr
En 2004, DJ No Breakfast voyage en Chine pendant trois mois, accompagné de son appareil photo argentique et de son micro. En 2012, il réalise une bande-son à partir des archives sonores chinoises du Musée du Quai Branly à Paris. En 2015, à l’occasion des 80 ans de la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine de Toulouse (BEP) et des Journées du Patrimoine, il joue en live les expérimentations sonores issues de son exploration d’une collection de disques vinyles chinois cédés par un particulier à la Bibliothèque. À regarder et à écouter ici : https://sorryilostmyportfolio.tumblr.com/
Derniers Jours à Shibati (Hendrick Dusollier, France/Chine, 2018, 1h VOSTF)
Cela se passe en Chine, dans une de ses plus grandes villes (Chongqing), poussée plus rapidement qu’un champignon à l’automne, cela pourrait se passer ailleurs. Shibati, c’est tout un quartier, un labyrinthe de ruelles et de petites maisons accrochées à la roche et recouvertes d’une végétation quasi tropicale. C’est la vie qui grouille, des escaliers dans tous les sens, des petites échoppes, des gens qui cuisinent dehors, bavardent autour des tables de majong, font la lessive en pyjama ou prennent leur douche devant leur porte. Cet univers est appelé à être enseveli dans l’oubli avec la démolition programmée du quartier jugé insalubre et non lucratif. Féérie de notre temps, quand les mots font défaut, que les regards prennent le relais pour immortaliser ce qui va disparaître, ce dont on va déposséder une population.
DJ NO BREAKFAST is digging vinyl records & .mp3s for over two decades without breakfast ! Rare, cool & strange music from all around the world.
Projection unique (tarif unique 4,5 €)
En 1978, des travaux de construction derrière le casino de Dawson, à l’extrême nord-ouest du Canada, à la jonction du Klondike et du Yukon, font émerger des centaines de pellicules nitrate très abîmées, hautement inflammables, dont les images sont encore visibles. Alors qu’on estime que 75% des films muets dans l’histoire du cinéma ont été perdus, tout un continent englouti refait alors surface. Et avec lui le souvenir lointain de cette cité bâtie en toute hâte pour accueillir une foule de têtes brûlées, aimantées par la certitude de trouver de l’or dans les parages.
Bill Morrison, cinéaste américain expérimental, pratique le « found footage », collage et (re)montage cinématographique de films retrouvés, il agence ces fragments de pellicules en une symphonie de la décomposition.
Tout est parti de 14 grammes de ce métal précieux tamisés en 1896 par les premiers prospecteurs. Dès l’annonce de cette découverte, ce fut littéralement la ruée vers l’or. Les autochtones furent repoussés plus loin. Une ville est sortie de terre et 100 000 prospecteurs ont bravé le froid et les pentes, chargés de 90 kg de matériel sur le dos. Près des trois-quarts mourront ou devront renoncer.
Parmi eux, Jack London, victime du scorbut, qui ramène de quoi entretenir la légende. L’or était bel et bien là. Opportunistes et spéculateurs prospèrent, dont le grand-père de Donald Trump, à l’origine de l’immense fortune du clan… À tous les coins de rue, salles de jeux, casinos, maisons de passe. Et une nouvelle attraction : le cinéma muet. La splendeur de ces témoignages en noir et blanc, portés par la musique obsédante d’Alex Somers, parachève la folle épopée de ce que fut la ruée vers l’or.
S2S : une instance PeerTube dédiée à la LSF (Langue des Signes Française). Le projet S2S vise à rassembler les vidéos existantes en LSF. Il s’agit de convaincre les gens qui postent déjà régulièrement des vidéos accessibles en LSF sur divers sites, de les poster aussi sur https://peertube.s2s.video. S2S a uniquement besoin de nouvelles vidéos pour notoriété. Votre aide consiste à convaincre les associations qui réalisent déjà des vidéos en LSF de les poster en plus sur le site. La création de compte pour poster est gratuite, il suffit de contacter son administrateur par le formulaire du site, ou par courriel : s2svideo@nogafa.org
Comment associer économie circulaire et logiciel libre dans une entreprise industrielle.
SILICOOP se positionne comme un projet de SCIC avec un modèle d’économie circulaire et collaborative pour répondre à des enjeux environnementaux, économiques et sociaux dans le secteur de la microélectronique en France et en Europe par le conseil et la production. Un collectif initial s'est regroupé pour faire naître ce projet qui a été rendu public aux Assises de l’Aviation à Toulouse fin 2021. Une association de préfiguration de la SCIC-SAS SILICOOP a été créée en février 2022 pour encadrer son évolution. SILICOOP a été sélectionné en décembre 2022 par l'incubateur toulousain "Première Brique" pour accélérer son développement, préciser son modèle économique et étendre ses partenariats.
Lecture critique de l'approche du numérique par Shoshana Zuboff dans son ouvrage Le capitalisme de surveillance.
Elle fait l'hypothèse que le capitalisme a pris un virage qui repose sur l'extraction et la valorisation de données personnelles depuis le début des années 2000, un "bon" capitalisme qui se serait mis à devenir omniscient et policier afin de garantir ses profits. Face à lui, il suffirait de mettre sous l'autorité de la puissance commune les données et les acteurs numériques pour que la nature ne soit pas l'objet de la course aux profits, Zuboff soutenant qu'après s'être emparé de la nature matérielle, le capitalisme de surveillance s'attaquerait à la nature humaine. Les choses sont plus compliquées : d'une part le capitalisme de surveillance n'est pas qu'une déviation par rapport à un régime d'accumulation "sain" qui aurait précédé (le capitalisme a toujours combiné exploitation et surveillance pour "extraire" quelque chose des gens) ; d'autre part le modèle des "communs" fait l'impasse sur un certain nombre de difficultés (l'extractivisme) qui le rende impossible à soutenir facilement et posent la question de ce que l'on peut faire de l'infrastructure numérique.
Les systèmes d’information modernes et leur contexte industriel sont aujourd’hui d’une complexité telle qu’il apparait très difficile, voire impossible, de garantir l'absence de vulnérabilités et ce à toutes ses couches d'abstraction.
De plus, l’utilisation de l’informatique distribuée, telle que l’informatique en nuage, contraint à considérer des modèles de menaces de plus en plus forts. Dans de tels paradigmes informatiques, les utilisateurs ne maîtrisent plus l’intégralité de leur infrastructure, en plus de la partager avec d’autres entités qui sont potentiellement malveillantes et/ou privilégiées. Les risques de compromission sont donc plus probables.
En effet, l'avènement de la virtualisation des périphériques, tels que les contrôleurs réseau, permet le partage d'un même périphérique entre plusieurs machines virtuelles. Ce périphérique devient donc, en plus du gestionnaire de machines virtuelles, responsable de l'isolation spatiale et temporelle entre les différentes machines virtuelles.
Pour toutes les raison citées précédemment, il est devenu essentiel d'évaluer la sécurité des système vis-à-vis des interactions avec les périphériques. Cette présentation décrit comment les auteurs ont conçu un périphérique PCI express pour l'évaluation de la sécurité des systèmes d'informations modernes.
Le design n'est pas tout, c'est tenter d'établir une production harmonieuse entre l'usager, l'ornementation et la société (Éco-Design : Dé-projet & Low-Tech, Les Presses du Réel, 2023).
« Construire signifie accumuler chose sur chose, marquer pour le meilleur ou pour le pire toujours plus la surface du globe : à force d’ajouter, d’augmenter, d’entasser, on en arrive, depuis déjà un moment, à ne plus construire une maison dans un pré ou à côté d’une autre maison : mais sur, sous, dedans, à la place de celle-ci.
Destin inéluctable de la croûte terrestre, qui, petit à petit, se remplit : centrales électriques, pylônes, fils, aéroports, métros, réseaux routiers, ferroviaires, implantations industrielles, digues, mines, usines, raffineries, ensembles de bâtiments, circuits de service et d’information forment le mécanisme redondant nécessaire à la vie. La nouvelle nature de la planète, ce sont les millions de projets, c’est l’anti-nature. [...] Il faut introduire la notion négative de dé-projet.»
« Le dé-projet c’est le projet conçu à l’envers : au lieu d’augmenter la quantité d’informations et de matières, le dé-projet l’enlève, la réduit, la minimise, la simplifie, il rationalise les mécanismes enrayés. Le dé-projet est une création décongestionnante, qui n’a pas comme objectif la forme architecturale. »
https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=9323 En faisant suite à l'ouvrage Eco-design : Dé-projet & Low-tech, l'intervention portera sur une organisation du dé-projet au travers un travail effectuer à Madagascar.L’urgence écologique actuelle avive chez les ingénieurs un questionnement sur le sens de leur métier. Alors qu'on s'intéresse généralement aux raisons qui poussent certains à déserter l'ingénierie, je propose de renverser la perspective. La question que je tente d'élucider est de savoir pourquoi il n'y a pas plus d'ingénieurs qui désertent, alors même qu'ils sont si nombreux à ressentir de la dissonance cognitive dans leur travail. (Lettre aux ingenieurs qui doutent, éd. L'Échappée, 2023)
Pour traiter cette question des "bifurcations", des "désertions", on se demandera notamment de quoi il s'agit de s'extraire et quels sont les moyens pour y parvenir. Ces questions sont traitées dans une perspective résolument politique. Il serait en effet plus que souhaitable, pour eux, mais aussi pour nous tous, qu’ils refusent de se résigner, qu’ils cessent de nuire au plus vite, et pour cela qu’ils s’évadent de leurs cages dorées.
Cet atelier montrera comment il est possible de faire de la musique à partir de code informatique dans SuperCollider. SuperCollider est un environnement et un langage de programmation pour la synthèse audio en temps réel et la composition algorithmique.
Nous explorerons comment utiliser SuperCollider (avec FoxDot en langage python) pour générer de la musique en temps réel à partir de code rédigé à la volée. L'atelier est ouvert à tous. Si vous voulez pratiquer, vous pouvez venir avec un ordinateur portable et une paire d'écouteurs. Pensez à installer SuperCollider à l'avance et FoxDot. On montrera ensuite comment SuperCollider peut être utilisé pour de la sonification de données, par exemple pour sonifier des séquences biologiques telles qu’une portion d’ADN ou des protéines.
Conférence de Pierre Grangé-Parderas (pgp). Fin du XIXe siècle, le géographe anarchiste Elysée Reclus rassemblait la cartographie complète du monde et sonnait la fin de la conquête. Aujourd'hui, pgp défend des figures éthiques pour passer de la compétition aux communs et du contrôle numérique des humains à une technologie heureuse et libératrice. Ces figures sont les sorcières, les pirates et les libristes. Artiste, l'auteur propose aussi un filtre de lecture esthétique qui ne s'oppose pas aux précédents (comme celui d'art contemporain) mais s'y ajoute et se caractérise par son éthique, celle des "Hackers", au sens où l'entendait Steven Levy.
Projection unique du film Neptune Frost (tarifs habituels du cinéma)
Neptune Frost : fuck Google ! Coproduction entre le Rwanda et le Burundi, ce film musical hors normes réalisé par le musicien et artiste américain Saul Williams et la comédienne et dramaturge franco-rwandaise Anisia Uzeyman mène tambour battant une fantaisie poétique et engagée, portant les couleurs d’une scène artistique africaine qui entend bien dire son mot face à l’ordre technologique prédateur et néo-colonial des géants du web.
NEPTUNE FROST (Anisia UZEYMAN et Saul WILLIAMS, Rwanda / Burundi, 2021, 1h45, scénario et musique de Saul Williams)
Issu d’une production autofinancée, tourné avec les moyens du bord dans des décors rwandais, le film peut se targuer d’une richesse visuelle frappante dans son originalité et son expressivité. Des costumes créés à partir de matériel de récupération aux textures variées et aux couleurs bigarrées, en passant par des effets spéciaux étonnants et des décors saisissants entre minéral, végétal et électronique, Neptune Frost n’a pas peur de son exubérance. Une profusion esthétique complétée par une bande-son hypnotique, entre tambours et sampling, chœurs harmoniques et grésillements discordants. Musical autant que visuel, poétique autant que rêveur, Neptune Frost est une proposition follement audacieuse qui force l’admiration de par ses choix sans compromis et sa poésie inflexible.
Dans les mines de coltan d’une Afrique rurale, de jeunes hommes arrachent à la terre, bien souvent au prix de leur propre vie, ce minerai vital à la production de composants électroniques utilisés à l’intérieur de tous les smartphones. Après la mort de son frère, Matalusa, un de ces jeunes mineurs, forme un collectif de cyber-pirates anticolonialistes. Contraint de prendre la fuite, il rencontre dans les collines Neptune, hacker/hackeuse intersexe. Les deux exilés se découvrent une connexion flamboyante, transcendant l’humain. De leur relation naît une révolution internationale, un renversement des tables avec lequel ces prophètes d’un nouvel âge entendent bien rappeler au monde que l’internet naît entre les mains des Africains exploités par l’ordre politique néo-colonial. (movierama.fr)